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Par quadramaispasque dans J'ai lu, J'ai vu, J'ai entendu #Livre#, #Musique#, #cinéma#, #théatre# le 31 Juillet 2015 à 14:00Les mots qu’on ne me dit pas, Véronique Poulain (Stock)
Livre qui se lit très vite, beaucoup d’émotions et d’humour
Véronique Poulain a vécu avec des parents sourds alors qu'elle-même entend très bien. Elle nous raconte son quotidien, ses problèmes d’enfant, son adolescence et son besoin d’être entendue. L’adaptation d’un entendant envers les non entendant.
L’handicap est dédramatisé
L’auteur nous aussi que la considération envers les personnes sourdes a commencé à évoluer en France vers 1977.
Elle explique la langue des signes dont les phrases ne sont pas structurées comme un langage oral et que la conjugaison n’existe pas dans cette langue
« “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.Biographie de l'auteur
Véronique Poulain travaille dans le spectacle vivant. Elle fut pendant quinze ans l’assistante personnelle de Guy Bedos. Les mots qu’on ne me dit pas est son premier livre.
Petite mère, Henriette Bernier (Presse de la Cité)
Très belle histoire, d'une "trop" jeune fille qui va par obligation devenir la mère de ses frères et sœurs.....A mon avis un ou deux chapitres de trop ou trop long mais un beau livre nous faisant découvrir le monde rural dès la fin de la première guerre, les obligations familiales, l’évolution de la société et la souffrance des soldats rescapés de la grande guerre.
Printemps 1919. De retour d'exode, la famille Piquart retrouve sa région de Verdun. A quatorze ans, Rosalie est une excellente élève. Encouragée par son instituteur, elle espère devenir maîtresse d'école. Mais sa mère Sidonie meurt des suites d'une longue maladie. La tradition et le devoir désignent l'aînée des filles pour s'occuper du foyer auprès d'Eugène, le père, maçon. Désormais, Rosalie doit veiller sur ses frères et sœurs, dont Marinette, qui, à trois ans, l'appelle d'instinct " petite mère ". Des années durant, Rosalie va sacrifier son enfance, son rêve, sa vie de jeune femme pour les siens... Roman pudique et bouleversant, Petite Mère est également l'occasion d'évoquer la reconstruction d'une région profondément marquée par la guerre de 1914-1918, autour de Verdu, ville symbolique.
Extrait
- Verdun... soupira Sidonie. Nous voilà tout de même arrivés... Enfin !
Les freins crissèrent et une secousse brutale déséquilibra les quelques passagers trop pressés qui commençaient déjà à rassembler leurs bagages.
- Attendez un peu, les jeunes ! dit Eugène. On descendra les derniers, pour éviter la bousculade.
Quand à leur tour ils se trouvèrent sur le quai, avec leurs sacs, valises et baluchons de toutes tailles, comme ceux qui les avaient précédés ils se mirent à regarder autour d'eux, à la recherche d'un visage connu.- Tiens ! dit Eugène. J'aperçois là-bas l'Aristide Guillemin, il est venu lui-même nous chercher, le brave homme.
Aristide Guillemin était le maire du village de Clercy, qu'Eugène Piquart, sa femme Sidonie et les quatre enfants qu'ils avaient alors avaient quitté, cinq années plus tôt, à quelques mois près, en août 1914, pour cause d'évacuation.
Il avait vu les arrivants et à grands pas s'avançait vers eux. Et tous de se regarder, sans parler, parce qu'il fallait bien d'abord se reconnaître, se retrouver.
Tags : livres, Véronique Poulain, sourd, Petite mère, Henriette Bernier, guerre, famille, société rurale, soldats
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